Gustave Courbet

Gustave Courbet : d’Ornans à La Tour-de-Peilz (1819-1877)

Gustave Courbet naquit le 10 juin 1819 à Ornans (Doubs) dans une famille de petits propriétaires terriens. Il resta attaché toute sa vie au Jura et à la Franche-Comté où il revint fréquemment. S’honorant d’avoir « mis l’art au service de l’homme », il présenta aux Salons parisiens des années 1850 des tableaux tirés de la réalité quotidienne provinciale et traités dans des formats gigantesques traditionnellement réservés à la peinture d’histoire (L’enterrement à Ornans, Les casseurs de pierres). En 1855 Courbet aligna onze tableaux à l’Exposition universelle de Paris et quarante tableaux (dont L’Atelier du peintre) dans un pavillon qu’il avait fait construire. Une brochure y était en vente avec un avant-propos intitulé « le réalisme ». Il séjourna à plusieurs reprises en Suisse (1853-1854, 1869). Son engagement politique et les poursuites engagées contre lui par l’État français après la Commune de Paris (1871) l’obligèrent à se réfugier en Suisse en juillet 1873. Établi à La Tour-de-Peilz, le peintre réaliste exécuta de nombreux paysages du Léman, quelques portraits et sculpta en 1875 un buste de la Liberté dont des exemplaires se trouvent sur des places publiques à La Tour-de-Peilz et Martigny. Il mourut en exil, à La Tour-de-Peilz, le matin du 31 décembre 1877.